Newsletter BDS Suisse - 17 septembre 2018
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BDS Suisse soutient l'initiative intitulée « Pas d’exportations d’armes vers les pays en guerre civile »Aujourd’hui déjà, la Suisse exporte des armes dans des pays impliqués dans la mort de nombreuses victimes civiles. L’Arabie saoudite, par exemple, est coresponsable de la mort de plus de 6000 enfants dans la guerre civile au Yémen. L'exportation est également destinée à Israël : bien que l'exportation d'armes ait été limitée après l'attaque israélienne contre le Liban en 2003, la Suisse fournit encore du matériel de guerre à l'armée israélienne sous la forme de biens dits à double usage et de biens militaires spéciaux.
Cela ne suffit pas au lobby des armes suisse, qui veut désormais livrer sans restriction aucune du matériel de guerre dans des pays en guerre civile et des États qui oppriment des populations entières par la force militaire. C’est inacceptable ! Une coalition d'organisations, dont BDS Suisse, cherche donc à rassembler 25'000 personnes prêtes à récolter 4 signatures contre cette décision scandaleuse. Si cet objectif est atteint, nous lancerons ensemble une initiative de rectification ! Cette thématique est brûlante : nous avons récemment appris que les milices de l’État islamique utilisaient des grenades produites par l’entreprise suisse RUAG. Et au lieu d'imposer – comme l'exige Amnesty International – un embargo militaire à l'État d'apartheid d'Israël, la Suisse veut encore alléger les restrictions – déjà très faibles – à l'exportation d’armes. Il est temps de mettre fin à ce scandale ! Aidez-nous à faire que l’initiative aboutisse rapidement en récoltant vous aussi 4 signatures : www.initiative-rectification.wecollect.ch C’est en luttant ensemble que nous pouvons éviter une aggravation supplémentaire des conflits internationaux, des guerres civiles et des répressions militaires internes ! Un grand merci pour votre soutien ! L'armée suisse teste à nouveau des drones d'IsraëlEn avril, l'armée suisse a testé un nouveau type de drone israélien : L'Orbiter 2 du constructeur israélien Aeronautics Defense Systems. Selon l'armée, ce petit drone doit être acheté pour soutenir les troupes terrestres. Un deuxième modèle polonais est encore en phase de sélection.À l'instar d'autres fabricants d'armes israéliens, l'Aéronautique annonce l'Orbiter 2 comme étant « testé au combat ». Selon la brochure du fabricant, le petit drone se prête notamment à la reconnaissance et à la surveillance. Comme l'a souligné le journaliste d'investigation Bruno Jäntti, les zones de déploiement prévues correspondent exactement à celles où se déploient les principales activités de l'armée israélienne dans le territoire occupé. « La conception légère et compacte des systèmes permet leur déploiement dans des missions de reconnaissance, de surveillance et de détection sur de courtes ou moyennes distances, comme celles menées par les forces israéliennes pendant l'attaque 2008/09 à Gaza. » La surveillance ? Missions de reconnaissance ? La spécialisation des drones soulève des doutes quant à la zone d'intervention de l'armée suisse. En période de refoulement des réfugié.e.s et de contrôle de plus en plus étendu des espaces publics, il ne s'agira certainement pas seulement de « soutenir les troupes terrestres ». Les technologies mises au point pour contrôler et opprimer la population palestinienne suscitent un intérêt croissant auprès de la « Forteresse Europe ». Grâce à des décennies d'occupation, Israël peut se vanter d’être expert dans l'oppression des civils et fait valoir cette expertise pour vendre les technologies qu’il a utilisées. Selon l'armée suisse, la sélection finale du type de drone aura lieu à l'automne 2018 et l'acquisition sera achevée d'ici 2021. Après avoir acheté les six drones du fabricant israélien Elbit en 2014, la Suisse pourrait bientôt acheter à nouveau du matériel de guerre développé dans le contexte des violations des droits humains en Israël. Avec notre pétition contre les drones Elbit qui a recueilli près de 30'000 signatures, nous avons montré notre déscord avec une telle politique. Maintenant il faudra à nouveau dire non aux drones d'Israël. Au travail ! P.S. : Vous pouvez soutenir notre travail de recherche et de campagne sur l'embargo militaire en faisant un don.
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